TRAITÉ À L'USAGE DES MALADES | 25è ÉCLAIR | 27
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mille parts lorsque l'on en possède soi-même une seule, cela n'est pas digne des gens de foi; au contraire cela est digne des gens d'insou¬ciance et d'égarement.
Quatrième Point: si le monde était éternel, si l'homme y restait éternellement et si la sépa¬ration était éternelle, les afflictions cruelles et les douleurs désespérées auraient un sens. Mais puisque le monde est un lieu de passage, là où l'enfant décédé est parti, c' est là où vous et nous irons. De plus, cette mort ne touche pas seulement cet enfant, c' est un chemin pour tout le monde. De plus, puisque la séparation n'est pas éternelle, plus loin, on se reverra aussi bien dans le monde intermédiaire que dans le Paradis. Il faut dire Elhükmü Lillah C'est lui qui l'a donné, c' est lui qui l'a pris, en disant: "Louange à Dieu en toutes circonstances", il faut Le remercier avec patience.
Cinquième Point: la tendresse qui est un des reflets parmi les plus subtils, les plus beaux, les plus délicieux de la miséricorde divine est un élixir lumineux. Elle est plus vertueuse que l'amour. Elle devient le moyen rapide d'arriver à l'Etre Absolu. Comme l'amour éphémère et l'amour terrestre se trans¬forment avec beaucoup trop de difficultés en amour véridique, la tendresse attache le cœur à l'Etre Absolu, mais sans difficulté, d'une façon plus prompte, plus pure. Aussi bien le père que la mère aiment leur enfant autant que le monde entier. Si son enfant est pris, lui ou elle est chanceux, s'il fait partie des gens de foi, il détourne son visage du monde, il retrouve le vrai Pourvoyeur; il dit: "Puisque le monde est passager, il ne vaut pas la peine d'y attacher son cœur." Il fait un très grand gain spirituel par la grâce de ce décès qui l'attachera indé-fectiblement à l'au-delà.
Les gens d'insouciance et d'égarement sont privés du bonheur et de bonnes nouvelles de ces cinq vérités-là. Combien est douloureux leur état que vous comparerez à cela: en voyant son enfant unique, aimable et qu'il aime tant, sur le point de mourir en ayant à l'esprit, puisque sa vie s'est écoulée dans l'insouciance et l'égare¬ment, autre chose qu'un néant et une éternelle séparation, en se désolant que son enfant ait échangé son matelas doux contre la terre de la
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