TRAITÉ DE LA SINCÉRITÉ | C'est Seulement La Vérité Qui Parle | 3
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Voilà, l'émotion que les Traités de Risale-i Nur produisent comme les grandes vagues de grandes mers sur les cœurs et le mystère de l'influence qu'ils réalisent sur les cœurs et l'esprit, ce n'est pas autre chose. Bien que des milliers de savants et des centaines de milliers de livres propagent avec éloquence les mêmes vérités dont Risale-i Nur parle, ils ne peuvent stopper l'incrédulité absolue. Si Risale-i Nur réussit, en partie, contre cette incrédulité absolue, le mystère est celui-là, il n'y a pas de Said. Celui-ci n'a pas non plus de pouvoir, ni de compétence. C'est seulement la vérité qui parle, celle de la foi.

Puisque la lumière de la vérité fait un effet sur les cœurs qui ont besoin de la foi, que pas seulement un Said, mais mille Said soient sacrifiés. Que soient pardonnes les souffrances et les tourments qui m'ont été infligés, les tortures que j'ai subies et les malheurs que j'ai supportés pendant vingt-huit ans. Je pardonne à ceux qui me traitaient injustement, à ceux qui m'exilaient d'une commune à l'autre, à ceux qui m'insultaient, à ceux qui voulaient me condamner avec toutes sortes d'accusation, à ceux qui me préparaient des places dans des cachots.

Je dirai aussi au Destin Juste: moi, je méritais ces tendres gifles. Sinon, comme tout le monde, en suivant un chemin légal et sans perte, si j'avais pensé à ma personne, si je n'avais pas sacrifié mes sentiments matériels et spirituels d'inspiration, j'aurais perdu ce grand pouvoir spirituel au service de la foi. J'ai sacrifié matériellement et spirituellement tout ce que j'ai, j'ai supporté tout malheur, j'ai patienté contre tout tourment. Grâce à cela, la vérité de la foi s'est répandue partout. Ainsi, des centaines de milliers, plutôt des millions de disciples de l'école Nur de vertu ont été formés. Désormais, ils continueront sur ce chemin, ils ne quitteront pas la voie d'abnégation consistant à s'abstenir de tout ce qui est matériel et spirituel. Ils ne travailleront que pour la volonté de Dieu.

Sans le savoir ceux qui nous ont torturés ont servi notre cause qui est la découverte des vérités de la foi sans que leur raison comprenne les secrets du Destin Divin et leurs profondes manifestations. De par notre devoir, il s'agit seulement de leur souhaiter d'être guidés. Je suis très malade. Je n'ai plus de force, ni pour écrire, ni pour parler. Peut-être ces paroles sont-elles mes dernières paroles. Que n'oublient pas cette recommandation venant de ma part les disciples de Risale-i Nur de Madrasat-ul Zahra.
Said Nursî
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