ne sont que masses sans âme et terrifiants cercueils. En résumé, ces illusions accablantes et effrayantes, et tant d'autres encore, qui résultent de son incroyance et de son égarement l'affligent moralement.

Quant au second homme, c'est le croyant qui reconnaît le Créateur. A ses yeux, ce monde est un sanctuaire d'invocation du Miséricordieux, un champ d'exercice et d'instruction pour l'homme et l'animal et une arène d'épreuves tant pour l'homme que pour les esprits. La mort des animaux et des hommes est pour eux une exemption, dans la mesure où, ayant rempli leur fonction durant leur vie, ils quittent de gaieté de coeur ce monde éphémère pour un autre monde sans vicissitude, ce qui permet de libérer de la place pour de nouveaux employés qui devront à leur tour accomplir leur tâche. Parallèlement, la naissance des animaux et des hommes est une mobilisation militaire, une entrée en fonction. Les êtres vivants sont de joyeux soldats enrôlés et des fonctionnaires honnêtes et heureux. Tout ce qu'il entend de bruits sont ou des invocations et des glorifications qui préludent aux tâches, ou bien des louanges et des manifestations de soulagement une fois ces travaux accomplis, ou encore, des airs inspirés par le bonheur de l'activité. Toutes les créatures se rapportent d' après le croyant à la munificence et à la miséricorde de son Seigneur et Maître: ce sont de gracieux serviteurs, des exécuteurs dévoués de la Loi de Dieu et des oeuvres agréables à lire. Ainsi nombreuses sont les vérités évidentes qui émanent de la foi du croyant et qui sont au plus haut degré de raffinement, de grandeur.