PREMIER OBJECTIF
Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.
« Oui, le dépôt que nous avions proposé aux deux et à la terre et aux montagnes, ils ont refusé de le porter, et en ont eu peur, alors que l'homme le porta : celui-ci reste, oui, très prévaricateur, très ignorant. »
Nous allons exposer un seul joyau du grand trésor de ce verset.
Le moi constitue un des nombreux aspects du dépôt devant lequel le ciel, la terre et la montagne reculèrent ; ils craignirent de s'en charger. En effet, le moi est le noyau d'un arbre lumineux, la touba5 et d'un arbre terrible, le zaqqoum4 ramifiés tout autour du monde de l'humanité depuis le temps d'Adam jusqu'à
présent. Une introduction est nécessaire pour faciliter la compréhension de cette grande vérité.
En tant que clé des trésors cachés des noms divins et du talisman ésotérique de l'univers, le moi est un mystère, un talisman étonnant qui résout les énigmes. Si on a conscience de sa nature, ce moi, cet étrange mystère, ce merveilleux talisman se résout et résout le talisman de l'univers, ouvre les trésors du monde des nécessités. Dans mon traité en arabe intitulé L'Atome, cette question est évoquée de la manière suivante :
La clé de l'univers est entre les mains de l'homme, attachée à son moi. Alors qu'elles paraissent ouvertes, les portes de l'univers sont en réalité closes. Dieu confia à l'homme une clé nommée moi qui ouvre toutes ces portes et un talisman, la méité5, qui découvre les trésors cachés du Créateur de l'univers.
Mais le moi est lui-même une énigme très obscure, un talisman presque impénétrable. Néanmoins, il reste possible de résoudre son énigme et celle de l'univers en connaissant
---------------------------------------------------------------------------------------------
2n.d.t. : Coran, 33 :
3 Voir Coran, 13 : 29
5Néologisme nécessaire pour « enaniyet », substantif qui correspond au pronom personnel « ene » : je, moi.