SAÏD NURSI | CHAPITRE 1 | 5
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Il écrit à ce propos dans ses mémoires: « A 14 ans, lorsque mes maîtres m'avaient revêtu de la soutane(robe de docteur) ils m'ont trouvé trop jeune. Il y eut de grandes protestations provoquées par l'attribution d'un titre de doctorat à un adolescent de 14 ans. Pourtant, ceci n'était point dû à mon incompétence mais plutôt à une rivalité qui existait déjà entre nous. »

L'origine de cette rivalité est la suivante: Lui, n'apprécie pas le système éducatif, il le critique et recherche une nouvelle voie pour lui-même. Cette recherche devient la porte de sortie du premier cercle. Lorsqu'il s'occupe de ces questions provinciales, il rencontre deux personnes qui viennent d'un milieu plus large du monde musulman. L'une des deux personnes lui explique les thèmes développés par Muhammed Abdouh en Egypte, l'autre raconte les idées de Jamaladdin Afghani. Après avoir écouté ces deux personnes il quitte le premier cercle et passe au deuxième pour se consacrer aux questions du monde musulman. Ce passage s'effectue de la manière suivante: l'une des thèses de Jamaladdyn Afghani est que les pays musulmans ne se sont pas affaiblis uniquement à cause des attaques et des pressions d'origine étrangère. Ils ont déjà une faiblesse intérieure et, par effet cumulatif de ces deux faiblesses, ils sont devenus de plus en plus faibles. La faiblesse du monde musulman et la nécessité d'y remédier ouvrent de nouveaux horizons pour Said Nursî et, le premier cercle relatif aux questions de l'éducation dans la province se referme. S'ouvre alors le cercle plus vaste relatif aux questions de l'éducation en général.

 

Il a ainsi développé une critique du système d'enseignement de la madrassa. Mais maintenant, il ajoute à ceci un nouvel élément: Comment organiser complètement un système d'éducation islamique?

La solution qu'il propose à ce problème est de construire une université sur la rive du Lac de Van. L'un de ses buts avec la construction de cette université est de relier le monde de la madrassa au monde de l'administration de l'empire Ottoman.

« Chaque siècle Allah envoie un réformateur pour raviver la religion de la communauté ». Toute l'histoire de l'Islam est là pour prouver la véracité de ce hadith. Chaque siècle a vu naître un réformateur qui s'est fait l'apôtre de la renaissance de l'Islam. Bediüzzaman Said Nursî de Turquie fut certainement l'un de ces mujaddîd (réformateur) envoyés par Allah aux musulmans pour combattre contre le mal (France Islam).

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