TRAITÉ DE LA SINCÉRITÉ | Le Vingtième Éclair | 3
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Il n'y a pas entre eux suffisamment de contacts et de collaboration pour que la vérité soit cause de querelle et de concurrence. C'est pourquoi ces gens-là peuvent s'accorder les uns avec les autres, même s'ils suivent un très mauvais chemin.
Quant aux gens de religion, les savants, et les gens des confréries, comme le devoir de chacun d'eux concerne tout le monde, leur rétribution immédiate n'est pas précisée, ni spécifiée, et la part de chacun d'eux au rang social, au respect des gens et au bon accueil ne se spécifie pas. Plusieurs candidats se proposent pour un seul rang. Il est possible que plusieurs individus empiètent les uns sur les autres afin d'avoir toutes les rétributions matérielles et spirituelles; de là, naissent la rivalité et la concurrence; l'entente se change en hypocrisie et l'accord en désaccord. Le remède et le traitement de cette maladie étonnante, c'est la sincérité, c'est-à-dire préférer l'engagement de la vérité à celui de l'âme, préférer le respect de la vérité à celui de son moi et de l'égoïsme qui cachent l'image du mystère

  en se dispensant de la rétribution matérielle et spirituelle provenant des gens (Note) en vertu de l'image du mystère   il réussit la sincérité
en sachant que le bon accueil, la bonne influence et le respect des gens sont le devoir et la bonté de l'Etre Absolu et qu'ils ne sont pas inclus, ni nécessaires dans le devoir de transmission du message dont il est chargé. Sinon, la sincérité lui échappe.


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(Note) Prendre pour soi comme guide, le caractère de l'altruisme des compagnons, qui fut loué par le Coran, c'est-à-dire préférer autrui à soi-même dans l'acceptation du cadeau et du don et sans envie et sans vouloir l'intérêt matériel provenant du service religieux, uniquement en sachant que c'est un bienfait divin, qui ne doit pas être quémandé, ni pris en échange du service religieux. Parce qu'en échange de ce dernier on ne doit rien demander ici-bas afin que la sincérité ne se perde pas, aussi ont-ils droit à la Zakat. Mais ce droit ne se demande pas; il est donné sans demander. Quand il est donné, on ne dit pas: "c'est le gage de mon service". Il faut vivre dans la modération autant que possible en préférant autrui à soi-même, car l'autrui est digne et méritant; il reflète l'image du mystère
Ainsi, en se délivrant de ce danger extrême, on peut gagner la sincérité...
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