TRAITÉ DE LA NATURE | 23è ÉCLAİR | 4
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En somme, dans cette plus grande pharmacie qu' est l' univers, les éléments vitaux, qui sont mesurés à l'échelle du sort et du destin du Sage Eternel, ne peuvent provenir que d'une science illimitée, d'une sagesse infinie et d'une volonté qui s' étend à toute chose, L'infortuné qui dit :"c'est le travail des universaux, de la nature, des causes" qui sont aveugles sourdes, sans limite, coulant comme un torrent, est plus insensé qu'un stupide ivrogne, qu'un fou délirant qui dit: "cet électuaire extraordinaire s'est produit, en sortant lui‑même, de la chute des flacons". Oui, cette méconnaissance est un délire qui résulte de la stupidité, de l'ivresse, de la folie.
Deuxième impossibilité: Si tu n'attribues pas toute chose à l'Omnipotent Majestueux qui est Un et Unique, mais aux causes, il faut alors que de très nombreux éléments et causes de l' univers aient une intervention dans l' existence de tout être vivant, Etant donné que la conjonction de causes différentes et opposées, différentes dans un ordre parfait, un équilibre précis, et une harmonie complète dans le corps d' une très petite créature, une mouche par exemple, est une impossibilité apparente, celui qui a aussi peu de conscience que l'aile d' une mouche dira: "c'est impossible, improbable !". Oui, le tout petit corps d'une mouche a un rapport avec la plupart des éléments et des causes de l' univers: il en est plutôt le résumé. Si l' on n' attribue pas la création au Tout‑ Puissant Eternel, les causes matérielles doivent être présentes auprès de son corps et doivent même entrer dans son tout petit corps. Il leur faut même pénétrer dans chaque cellule de son oeil qui est le résumé de son corps. Parce que, si la cause est matérielle, elle doit être à côté ou à l'intérieur de son effet. Ainsi, il faut accepter que, dans cette cellule où ne peuvent entrer les deux pattes d'une mouche, aussi petites qu' une pointe d' aiguille; les constituants principaux et les éléments et les caractéristiques soient physiquement à l'intérieur et travaillent comme des artisans. Même les sophistes les plus déraisonnables éprouvent de la honte à l' idée d'une telle doctrine .
Troisième impossibilité :
اَلْوَاحِدُ لاَيَصْدُرُ اِلاَّ عَنِ الْوَاحِدِ
Conformément à la règle bien établie selon laquelle ''l' unique n'émane que de l'unique", "si un être a une unité, elle émane sûrement d'un unique, d'un seul pouvoir". Particulièrement, si cette forme d'existence est une configuration d'une vie universelle dans un ordre parfait et selon un critère minutieux, cela montre qu'elle n'est pas le produit de puissances différentes, comme causes de désaccord et de confusion, mais au contraire qu'elle naît du pouvoir unique du Tout‑Puissant et Sage. Mais, attribuer cette '.existence" ordonnée, proportionnée et unique, au pouvoir confus de causes naturelles, aveugles et sourdes, dont la surdité et la cécité augmentent par leur union et leur confusion dans un ordre infini, inanimé et ignorant, abusif, inconscient, c'est aussi loin de la raison que d'accepter cent impossibilités à la fois. Même indépendamment de cette improbabilité, les effets des causes matérielles se produisent par leur rencontre et leur contact, tandis que le contact des causes naturelles ne se produit qu'avec l' apparence des êtres vivants. Nous voyons que l' intérieur de cet être vivant, que les causes matérielles ne peuvent atteindre ni toucher, est dix fois plus ordonné, délicat et complet au point de vue artistique que l' extérieur. Bien que les petits êtres vivants, les petits animaux que les causes matérielles, malgré leur efficience, ne peuvent atteindre ou même entrer en contact avec eux extérieurement, soient plus merveilleux du point de vue de l'art et plus beaux du point de vue de la Création que les plus grandes créatures, il faut être cent fois aveugle et mille fois sourd pour attribuer leur existence à des causes inanimées, ignorantes et grossières, éloignées et grandes, sourdes et aveugles, opposées les unes aux autres ...
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