Les voix que j'avais entendues sont cel¬les de génies comme Avicenne et Farabi J'apercevais en effet inscrits par endroits, cer¬tains des discours et des principes d'Avicenne. Puis les empreintes s'arrêtaient totalement. H n'avait pas pu aller plus loin et s'était donc noyé.
J'ai dévoilé une partie de la vérité cachée derrière la vision pour satisfaire ta curiosité. A présent, je retourne à mon voyage.
En avançant, je vis qu'on me remit deux objets entre les mains. L'un était une torche pour dissiper les ténèbres de la nature dans mon souterrain. L'autre était un appareil qui ouvrait une voie devant moi en brisant les grands rochers et les rocs colossaux. On me dit que cette torche et cet appareil venaient du trésor coranique. Toujours est-il que j'avançais de cette manière pendant longtemps.
Soudain, je me retrouvai de l'autre côté. Je me vis au printemps sous un ciel ensoleillé et découvert, une brise revigorante, une déli¬cieuse eau vivifiante, un monde de réjouissan¬ces. « Dieu soit loué ! », me dis-je. 
Alors, je pus observer que je n'étais pas maître de moi-même. Un autre m'éprouvait. Puis je me trouvai à nouveau dans la même situation qu'au départ dans ce vaste désert mais sous un nuage suffocant. On me condui¬sait dans une toute autre voie. Cette fois-ci j'allais, non pas sous la terre, mais je parcou¬rais plutôt la surface terrestre pour passer de l'autre côté.
Je voyais lors de ce voyage des choses ineffables, tant elles étaient étranges et curieu¬ses. Le mugissement de la mer, les menaces de l'orage, tout me faisait obstacle. Mais grâce à un moyen de transport fourni par le Coran, je les surmontais et triomphais à nouveau. En route, j'apercevais partout le corps des voya¬geurs. Seul un millième d'entre eux avait achevé ce voyage.
En finale, ayant échappé à ce nuage et atteint l'autre côté de la terre, je rencontrai le beau soleil. « Dieu soit loué », dis-je en respi¬rant le zéphyr exaltant. Je me mis à contempler ce monde paradisiaque. Puis je vis qu'il y avait un guide qui ne m'abandonnerait pas là. Il me reconduisit en un instant en ce désert terrible comme pour me montrer une autre voie.