LE MOI ET L'ATOME | Le Moi Et L'Atome | 15
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D'autres philosophes ont nié l'impressionnante compréhension de la science divine en affirmant que « sa science ne concerne pas les choses particulières »; ils ont rejeté les fidèles témoignages de toute l'existence. En outre, la philosophie attribue l'effet aux causes et la création à la nature.
La Vingt-deuxième Parole constitue la preuve définitive qu'elle ne voit pas en chaque chose le sceau évident du Créateur de toutes choses, mais attribue la génération à la nature impuissante, inanimée, inconsciente et aveugle et dont le pouvoir apparent se trouve entre les mains de deux aveugles comme le hasard et la force. Elle lui attribue une partie des êtres qui montrent des milliers d'exemples d'une sa¬gesse suprême et qui sont chacun comme une lettre de l'Autosuffisant16.
Par ailleurs, comme le montre la Dixième Parole, les philosophes ne surent pas trouver la porte de la résurrection et de l'au-delà. Dieu pourtant la signale avec tous Ses noms, l'univers avec toutes ses vérités, la chaîne des prophètes avec toutes ses vérifica¬tions et les livres révélés avec tous leurs ver¬sets. Ceux-ci nièrent la résurrection et assignè¬rent aux âmes une éternité au détriment de toutes ces preuves.
Tu peux déduire de ces superstitions le point de vue de la philosophie sur les autres questions. En effet, le moi servit aux diables de bec crochu et de serres puissantes pour éle¬ver la raison de ces philosophes athées - qui sont pourtant des leurs - et les lâcher dans les abîmes de l'égarement pour finir par les dépe¬cer.
Le moi devient ainsi une idole dans le microcosme comme la nature dans le macro-cosme.
« Quiconque mécroit au taghout (tout ce qui est adoré en dehors de Dieu) et croit en Dieu a sans doute saisi l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Dieu est Audient et Omniscient. »17
Il convient de mentionner ici la signifi¬cation d'une parabole que j'ai décrite d'une
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16 n.d.t. : Autosuffisant: «Qayyùm»: Nous n'avons pas trouvé d'équivalent en français à ce mot arabe. Il signifie : celui qui n'a besoin de rien alors que tout a besoin de Lui, qui ne dépend de rien alors que tout dépend de Lui.
17Coran, 2 :256
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