TRAITÉ À L'USAGE DES MALADES | 25è ÉCLAIR | 11
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ONZIEME REMEDE: O frère malade impa¬tient! Bien que la maladie te donne une souf¬france présente, elle donne, avec le temps passé, depuis son début jusqu'à maintenant, un plaisir spirituel et comme récompense, un plaisir psychique. Durant le temps qui est postérieur à ce jour, plutôt à cette heure, il n'y a pas de maladie, par conséquent, il n'y a que du néant, donc il n'y a pas de souffrance. S'il n'y a pas de souffrance, il ne peut y avoir de tristesse; comme tu te fais des illusions, l'impa¬tience t'arrive. En effet, puisque tout le temps de la maladie matérielle précédant ce jour est parti, sa souffrance aussi est partie avec lui. Au lieu qu'ils te donnent l'avantage et la joie, souf¬frir et s'impatienter en pensant à eux, c' est de la folie. Dis à présent: «Les jours à venir ne sont pas encore venus"; penser à eux dès main¬tenant, penser à un jour inexistant, à une ma¬ladie inexistante, à une souffrance inexistante et souffrir en y pensant avec illusion, en s'im-patientant, croire donner existence à trois niveaux du néant, qu'est-ce si ce n'est une folie? Quant aux temps de maladie qui précèdent cette heure, puisqu'ils donnent de la joie et que le temps postérieur à cette heure est néant, la maladie et la souffrance le sont également; ne disperse pas ainsi à droite et à gauche toute la force de la patience que l'Etre Absolu t'a don¬née; utilise-la contre la souffrance de cette heure-ci; patiente en disant "O l'Etre Patient!"
DOUZIEME REMEDE: O malade qui es privé d'adoration et de prières continuelles à cause de la maladie et qui t' attristes de ce manque! Sache qu' il est établi selon le Hadith: "Pendant sa maladie, le croyant pieux reçoit la récompense de l'adoration habituelle, conti¬nuelle qu'il accomplissait et qu'il ne peut pas faire en raison de sa maladie." Si un malade accomplit ses obligations; autant que possible, avec patience et confiance, en les accomplis¬sant d'une façon sincère, la maladie prend la place des autres "sunnas" pendant la maladie grave. De plus, la maladie fait ressentir chez l'homme son impuissance et sa faiblesse. Avec le langage de cette impuissance et de cette faib¬lesse, elle pousse à invoquer en état et en acte. L'Etre Absolu a donné à l'homme une impuis¬sance illimitée et une faiblesse sans fin pour qu'il prie, en implorant d'une façon permanente auprès de la cour divine.
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