TRAITÉ À L'USAGE DES MALADES | 25è ÉCLAIR | 8
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resterait sans plaisir; s'il n'y avait pas de froid, la chaleur ne serait pas comprise, sans plaisir; s'il n'y avait pas de faim, manger ne ferait pas plaisir. Si l'estomac n'avait pas de température, boire de l'eau ne ferait pas plaisir; s'il n'y avait pas d'affection, le bien-être serait sans saveur; s'il n'y avait pas de maladie, la santé serait sans plaisir. Puisque le fait que le Sage Créateur a abondamment muni l'homme dans sa capacité de connaître, d'apprécier toutes sortes de bonté et toutes sortes de bienfait pour le faire remercier et lui faire sentir et goûter chacun d'entre eux, montre sans doute que, comme il a donné la santé et le bien être, il donnera aussi les maladies, les affections et les problèmes. Je t'interroge: "Si tu n'avais pas cette maladie à ta tête, à ta main ou à ton estomac, le remer¬cierais-tu en ressentant le plaisir et le bienfait divins de la bonne santé de ta tête, de ta main et de ton estomac. Sans doute tu ne le remer¬cierais pas, plutôt tu n'y songerais même pas, tu dépenserais ta santé dans la débauche et l'insouciance.
HUITIEME REMEDE: 0 malade qui penses à ton au-delà! La maladie nettoie, purifie comme le savon, les saletés des péchés. Il est établi dans le Hadith que les maladies sont l'ex¬piation des péchés. Il y a aussi dans le Hadith: "En secouant un arbre comme ses fruits mûrs tombent, de même les frissons d'un malade croyant font tomber ses péchés." Les péchés sont des maladies permanentes dans la vie éternelle. Même, dans la vie d'ici-bas, ils sont des maladies spirituelles pour le cœur, la con¬science et l'âme. Si tu patientes sans te plain¬dre; avec une telle maladie passagère, tu seras sauvé de beaucoup de maladies permanentes.
Si tu ne penses pas au péché ou si tu ne con¬nais pas l'au-delà ou bien si tu ne connais pas Dieu; tu as une telle terrible maladie qui est un million de fois plus grande que cette petite maladie que tu as. Alors, tu dois crier. Parce que, ton cœur, ton esprit et ton âme sont en rapport avec les créatures du monde entier. Ces rapports cessent une fois pour toutes avec la disparition et la séparation; d'innombrables plaies s'ouvrent en toi. En particulier, comme tu ne connais pas l'Au-delà, puisque tu ima¬gines la mort comme une pendaison éternelle; on dirait que tu as un corps malade et aussi

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