religieuse, et les maux et les erreurs autour de la lignée philosophique.
Maintenant, nous devons trouver les ori¬gines et les fondements de ces deux lignées.
Transformée en zaqqoum, la lignée phi¬losophique qui ne se soumet pas à la lignée religieuse diffuse autour d'elle les ténèbres de l'idolâtrie et de l'erreur. D'ailleurs, dans le domaine de l'intelligence, elle offre à la raison humaine des fruits comme les athées, les maté¬rialistes et les naturalistes. Et dans le domaine de la puissance irascible, elle jette à la tête de l'humanité les Nimrods, les Pharaons, les Chaddads". Et dans le domaine de la puis¬sance appétitive animale, elle produit et forme des dieux, des idoles et des hommes qui se déifient.
La racine de cet arbre, le zaqqoum et la racine de l'arbre de l'adoration, la touba, qui représente la lignée prophétique, se situe cha¬cune de chaque côté du moi.
Les saintes branches de la lignée prophé¬tique, déployées dans le jardin du globe terres¬tre sont les suivantes : dans le domaine de l'intelligence, elle forme des fruits comme les prophètes et les messagers, les saints et les justes. Dans le domaine de la force répulsive, elle produit des fruits comme les juges équita¬bles et les souverains angéliques. Et dans le domaine de la force d'attraction, elle forme les hommes de bon caractère, d'une forme pure et belle, les gens de bien et ceux réputés pour leur générosité. Cette lignée montre comment l'homme est un fruit le plus parfait de cet univers.
A présent, nous allons éclairer les deux faces du moi comme origine et cause, comme noyau substantifique de ces deux arbres. Ainsi la prophétie adhère à une face du moi et de¬vance la philosophie qui adhère à l'autre face.
Première face, celle du prophétique : le moi est à la source de l'adoration pure. C'est-à-dire qu'il se sait serviteur. Il comprend que
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" En effet, ce qui forme les Nimrods, les Pharaons, qui leur sert de mère nourricière et les allaite, ce sont les philosophies anciennes de l'Egypte et de la Babylone anciennes élevées au rang de magie ou tellement ésotériques qu'elles furent consi¬dérées comme telle dans leur voisinage. C'est de même le bourbier de la philosophie naturaliste qui inculqua le poly¬théisme aux Grecs anciens et engendra les idoles. L'homme qui ne perçoit pas la lumière de'Dieu à cause du voile de la nature et attribue une divinité à chaque chose, s'inflige, certes, leur oppression.