TRAITÉ À L'USAGE DES MALADES | 25è ÉCLAIR | 36
(1-38)
m'apparaissent pas tels que je les considère comme des adversaires. Et cela ne m'inspire pas le sentiment de pitié pour eux. Parce que, quel que soit le jeune malade qui est venu chez moi, je l'ai trouvé plus attaché que ses semblables aux devoirs religieux et à l'au-delà. De là, je comprends que pour de telles gens, ces maladies ne sont pas un malheur, mais, en quelque sorte un bienfait divin. Parce que, même si cette maladie lui cause de la peine dans sa vie éphémère ici-bas, elle lui procure de l'utilité pour sa vie éternelle, elle passe en quelque sorte comme la prière. S'il retrouve la santé avec la folie de la jeunesse et la débauche de l'époque, il ne préservera sûrement pas le bienfaisant état de maladie dans lequel il était, au contraire il sera jeté à la débauche.
CONCLUSION
L'Etre Absolu a créé chez l'homme une impuissance sans limite et une pauvreté sans fin pour montrer sa puissance illimitée et sa miséricorde infinie. Il a créé l'homme comme une machine de telle façon que, comme il se fait du souci, de façon illimitée, il peut aussi prendre plaisir de façon illimitée. Et dans cette machine humaine, il y a une centaine d'outils. Le monde de chacun, le plaisir de chacun, le devoir de chacun d'eux sont différents. Comme si tous les Noms Divins qui se reflètent dans l'univers ressemblaient à un grand homme; chez l'homme aussi qui est un monde en minia¬ture, il y a les reflets de ces noms-là entière¬ment. En cela, les choses utiles comme la san¬té, l'appétit et les plaisirs rendent grâce et font conduire cette machine-là à ses devoirs par plusieurs aspects. Quant à l'homme, il devient une fabrique de grâces. De même, les malheurs, les maladies, les soucis et d'autres moyens qui meuvent et inspirent l'enthousiasme mettent en marche les autres rouages de cette machinela
Pas d'audio