TRAITÉ DE LA FRATERNITÉ | 22è LETTRE | 7
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Un cas digne de réflexion : Une fois, l’Imam Ali (que Dieu l’agrée) allongea un mécréant à terre. Au moment où en tirant son épée il allait le décapiter avec son épée, le mécréant lui cracha dessus. L’imam l’abandonna sans le tuer. Le mécréant lui dit :
- Pourquoi ne m’as-tu pas exécuté ? Il répondit :
- J’allais te trancher la tête pour Dieu, pour Allah. Mais tu as craché sur moi, je fus pris de colère. Comme la ruse de mon ego y prit part ( j’ai obéis à mes passions), ma sincérité fut atteinte. C’est pour cela que je ne t’ai pas tué. Le mécréant lui dit :
- Cela a été pour irriter ta colère pour que tu m’abattes sur le champ. Puisque votre religion est pure et sincère à ce point, elle est véridique, dit-il.
Aussi, un fait digne d’attention : Une fois, quand un juge fut pris de colère au moment où il amputa la main d’un voleur, son supérieur qui l’observa attentivement le destitua de cette fonction. Parce que s’il l’avait coupée au nom de la Sharia, la Loi Divine, son âme aurait eu pitié de lui. Il l’aurait coupée sans que son cœur n’ait été pris ni de colère ni de pitié. Donc comme son ego a pris part au jugement, il n’a pas accompli sa tâche avec justice.
Une regrettable situation sociale et une maladie étonnante affectent la vie sociale qui font pleurer le cœur de l’Islam :
Bien que, même les peuples les plus primitifs apprécient et appliquent cet intérêt de la vie sociale qui est, « oublier et abandonner les conflits internes lorsque les ennemis de l’extérieure apparaissent et attaquent ». Qu’arrivent-ils à ceux qui prétendent servir la communauté islamique que sans oublier leur hostilité insignifiante, ils préparent le terrain aux innombrables ennemis les uns derrière les autres qui sont en position d’attaque. Cette situation est un déclin, une barbarie. C’est une trahison pour la vie sociale de l’Islam.
Un récit digne d’exemple : Il y avait dans la tribu d’Hasenan, une des peuplades de Bédouins, deux clans ennemis. Bien qu’ils se soient entretués et qu’il y ait eu plus de cinquante morts, lorsqu’une des autres tribus comme Sipkan ou Haydaran les attaquait, les deux clans hostiles oubliaient leur vieille animosité et se soutenaient mutuellement jusqu’à ce qu’ils repoussent la tribu étrangère, pendant ce temps-là ils ne se rappelaient pas leur dissension interne.
Voilà, ô croyants ! Savez-vous combien il y a de tribus ennemies disposées à attaquer celle des gens de foi ? Il y a plus de cent cercles comme des cercles concentriques. Alors que les gens de foi sont dans l’obligation de s’unir, de se donner la main en se défendant contre chacun de ces cercles ; est-il concevable de la part des gens de foi de faciliter les attaques des ennemies, en ayant un entêtement hostile et une partialité malveillante qui ont l’équivalent de l’ouverture des portes du sacro-saint de l’Islam pour qu’ils l’envahissent ? Ces cercles hostiles, ils sont depuis des gens égarés et des renégats jusqu’au monde des impies, aux terreurs du monde et à ses catastrophes ; il y a sûrement plus de soixante-dix espèces d’ennemis qui vous convoitent avec avidité et colère et qui prennent position pour vous nuire. Contre tout cela, ton arme puissante, ton abri et ta forteresse, c’est la Fraternité Islamique. Sache et prends conscience qu’ébranler cette forteresse Islamique avec de petites querelles et des prétextes est combien contraire à la conscience et à l’intérêt Islamique.

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