TRAITÉ DE LA FRATERNITÉ | 22è LETTRE | 9
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SECONDCHAPITRE

                           بِسْمِ اللّٰهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيمِ

اِنَّ اللّهَ هُوَ الرَّزَّاقُ ذُو الْقُوَّةِ الْمَتِينُ ٭ وَكَاَيِّنْ مِنْ دَابَّةٍ لاَ تَحْمِلُ رِزْقَهَا اَللّٰهُ يَرْزُقُهَا وَاِيَّاكُمْ وَ هُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ

(Coran :51 :58)  (Coran :29 :60)

Ô gens de foi ! Vous avez su précédemment combien est nuisible l’animosité .De plus, sachez que pour la vie Islamique  une étonnante maladie aussi nocive que l’animosité est l’avidité. L’avidité est cause de perte, d’affection et d’humiliation ; elle amène privation et pauvreté. Oui, l’humiliation et la pauvreté des juifs qui plus que quiconque se précipitent avidement sur ce monde, sont un témoignage décisif de ce jugement. Oui, l’avidité montre sa mauvaise influence dans le monde des vivants du plus grand cercle à son plus petit membre. La recherche de la subsistance en ayant  la résignation et confiance en Dieu, au contraire amène la tranquillité et montre sa bonne influence en tout lieu. Alors que les arbres fruitiers et les plantes qui sont en quelque sorte du monde des vivants et ont besoin de subsistance restent à leur place, confiants, convaincus, sans avidité ; leur nourriture leur vient rapidement. Ils se reproduisent beaucoup plus que les animaux. Quant aux animaux, comme ils courent  à la poursuite de leur subsistance avec avidité, et c’est pour cela qu’ils atteignent leur nourriture avec beaucoup trop de difficultés et de manque. Aussi, dans la sphère des animaux, le fait que la subsistance légitime, parfaite et délicate des petits qui mettent leur confiance en Dieu en proclamant leur état de faiblesse et d’incapacité est donnée par la trésor de la miséricorde  divine ; et le fait que les animaux féroces qui s’emparent avec avidité de leur subsistance illégitime, la gagnent en déployant d’énormes efforts prouvent que l’avidité est cause de privation ; quant au contentement et  à la sobriété, ils  constituent le moyen de la clémence.

Aussi, dans la sphère de l’humanité, le fait que le peuple juif  qui s’accroche au monde plus que les autres peuples et qui s’y attache avec amour, la fortune usuraire et illicite qu’il gagne avec d’énormes difficultés et qu’elle ne leur rapporte que peu d’utilité pour laquelle il n’est que trésorier, en s’exposant de la part de tous les peuples à l’humiliation, à la misère, au massacre et à la trahison, montre que l’avidité est source d’humiliation et de perte. Aussi, il y a autant d’événements qui prouvent qu’un homme avide est tout le temps en perte ; D’où la formule  

اَلْحَرِيصُ خَائِبٌ خَاسِرٌ

qui est devenue un proverbe aux yeux des gens et est acceptée comme une vérité générale. Puisque c’est ainsi, si tu aimes beaucoup la richesse, demande-la, pas avec avidité, mais avec contentement pour qu’elle vient  abondamment.

Les gens sobres et les gens avides sont comparables à deux hommes  entrant  à la cour d’un grand personnage. L’un se dit : « Il suffit qu’il m’accepte pour que j’échappe au froid de l’extérieur. Même s’il me donne une chaise du bas, c’est une faveur. » Le seconde homme comme s’il avait un droit et comme si tout le monde lui devait du respect, dit avec arrogance : « Il doit m’accorder la chaise la plus élevée ».  Il entre avec avidité, fixe son regard vers des positions supérieures voulant y accéder ; mais le maître de la maison en le repoussant le fit asseoir en bas. Bien qu’il  lui doive le remerciement, il se fâche de l’intérieur contre lui. Pas seulement il  ne le remercie pas, au contraire il  critique le maître de la maison. Le maître de la maison le trouve indésirable.

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